Jeu de Budgétisation Participative Agile – Engager les citoyens dans la vie de leur ville
Dans le contexte désormais « tendu » où se trouvent nos collectivités territoriales, l’Agilité permet de réfléchir, ensemble (élus et administrés) aux réponses à un problème insoluble : Faire plus avec moins de budget… Impossible ? NON, « impossible n’est pas Français » !
D’une part, nos collectivités subissent de plein fouet la baisse des dotations de l’Etat et doivent faire face à l’augmentation des Fonds de Péréquation des Ressources Intercommunales et Communales,
D’autre part, les citoyens sont de plus en plus demandeurs de services de proximité de qualité, sans pour autant accepter de bonne grâce la hausse des impôts locaux…
Les experts en conseil en organisation, en facilitation et en innovation d’AgilBee mettent leur talent pour contribuer à résoudre cette quadrature du cercle en faisant émerger, comme une évidence, les évolutions, améliorations et solutions choisies par le plus grand nombre, pour le plus grand nombre.
Comment ?
L’atelier de « Budgétisation participative » proposé s’appuie sur le concours actif des élus et des citoyens engagés* pour lister, prioriser et étudier la faisabilité des solutions apartisanes préconisées. *Personnes fortement impliquées dans la vie de la collectivité (au sein d’associations, d’établissements scolaires, d’institutions, d’entreprises locales, etc.)
Une fois tous ces acteurs réunis dans une seule et même salle, ils sont répartis par groupes auxquels est virtuellement remis une somme d’argent correspondant à une partie du budget de la ville. S’engage alors une discussion pour décider l’affectation de cette ligne budgétaire là où elle sera la plus efficace pour les citoyens et la ville. Cet échange est fluidifié par les experts facilitateurs d’AgilBee qui sont à disposition pour fournir toute explication nécessaire à la mise en place du mode collaboratif.
Les objectifs de cette approche agile sont :
- De prioriser l’orientation budgétaire,
- D’organiser un débat lors duquel tous les points de vue seront exprimés,
- De réaliser un consensus en fonction des demandes des administrés.
Pour quels avantages ?
Obtenir l’assentiment – et la compréhension des citoyens engagés et représentatifs quant aux choix budgétaires de la cité permet d’augmenter l’engagement civique, de responsabiliser l’implication des acteurs présents et la dynamique de la commune.
Dans le cadre de cet atelier, il est proposé l’étude de cas de la ville de San José, aux Etats-Unis, mise au défi d’accroître, en 2014, son engagement dans une situation économique difficile due à la baisse des revenus de ses administrés retraités. Une augmentation de la taxe locale était une solution potentielle, mais la ville avait besoin que ses citoyens soutiennent cette idée.
Basé sur le succès passé en utilisant une version présentielle des jeux de priorisation, “budget games”, la ville a décidé d’utiliser une version en ligne pour atteindre un plus grand nombre de citoyens. En une semaine, près de 200 habitants de San José ont joué à 34 jeux de budget. Les résultats ont révélé un soutien global au processus d’arbitrage, donnant des informations de qualité sur les impacts, raisons ou origines d’économies.
LES RÉSULTATS : LES RÉSIDENTS INFLUENT SUR LE CHANGEMENT
Dès 2012, la Ville s’est engagée à l’écoute de ses citoyens : 80% des choix des citoyens ont été intégrés dans le budget de la ville. « L’avis du citoyen est essentiel pour le processus budgétaire à fondement communautaire de San José » a déclaré le maire Chuck Reed. « Quand nous avons eu des déficits, les priorités à régler ont été travaillées collaborativement lors de séances, les citoyens ont fourni en entrée des éléments clés pour aider à faire des choix difficiles de sélection et priorisation des crédits. » Bien plus proche de nous, une ville peut-elle faire faillite en France ? A priori, non !
Les communes françaises ne peuvent théoriquement pas atteindre le niveau de dette record des villes américaines, comme la ville de Detroit, cité de plus de 700 000 habitants, grevée par une dette de quelques 18 milliards de dollars qui s’est déclarée en faillite en Juillet 2013. En France, l’hypothèse apparaît improbable car de nombreux garde-fous existent pour empêcher la descente aux enfers.
LA SOLUTION : JEUX EN LIGNE POUR UNE PLUS GRANDE PORTÉE
De fait, il est interdit d’emprunter pour combler un déficit de la section de fonctionnement ou une insuffisance des ressources propres. En clair, le code général des collectivités locales n’autorise le recours à l’emprunt que pour financer des investissements, pas pour les frais courants. Pour surveiller et éviter les écarts, les comptes de chaque commune sont contrôlés par l’Etat. Là, l’administrateur des finances publiques, représentant comptable de l’Etat dans le département, certifie la bonne tenue des comptes. Malheureusement, ce contrôle ne permet pas toujours d’éviter le « décrochement » d’une ville.
Dans l’hypothèse d’un déficit grave, les préfets peuvent prendre, comme à Grigny en 2009, le contrôle des opérations et imposer des mesures drastiques, notamment des hausses d’impôt et, conjointement, des réductions des dépenses publiques. Notons enfin ici qu’une mise en place d’une budgétisation (partielle) participative a été, en 2014 puis en 2015, effectuée par la ville de Paris. Elle a permis aux parisiens de soumettre à leur mairie des projets destinés à améliorer leur qualité de vie. Plus de 17000 personnes ont imaginé de tels projets et près de 5000 initiatives ont été retenues (à la suite d’un vote qui a réuni plus de 40000 internautes) et présentées en ligne sur www.idee.paris .
De ce fait, près de 500 Millions d’Euros (soit 5% du budget d’investissement de la ville) seront ainsi consacrés à leur réalisation, tout au long de la mandature actuelle.
L’atelier de « Budgétisation participative », à l’instar de l’ensemble des formations, prestations de conseil et de coaching AgilBee, représente une « boîte à outils » efficace, collaborative et coopérative qui aide à trouver, ensemble, les solutions !
Patrice Petit – 05 Mars 2018