ScrumAlliance vs Scrum.org

ScrumAlliance vs Scrum.org

Pourquoi avoir choisi le cursus de la ScrumAlliance ?

Une question fréquemment posée à Agilbee lors de la première prise de contact est de nous demander la différence entre ScrumAlliance vs Scrum.org. N’étant pas adepte des modèles de comparaison nous avons longtemps hésité à vous communiquer cette information. Le marché de l’agilité et du coaching agile évoluant, nous avons estimé qu’il était important que les clients puissent choisir en toute transparence et équité.

Agilbee a choisi le cursus de la ScrumAlliance en 2008 pour plusieurs raisons ; la principale est que la ScrumAlliance était le seul organisme de certifications internationales sur Scrum présent à ce moment-là. La Scrum.org va naître 1 an plus tard, en 2009, après un différent mémorable entre le leader de la ScrumAlliance du moment Ken Schwaber et l’ensemble des formateurs Certified Scrum Trainer® (CST®) parmi lesquels des sommités de l’Agilité étaient présentes : Jeff Sutherland, Mike Cohn, Alistair Cockburn, Ron Jeffries, Henrik Kniberg et bien d’autres pas moins connus.

En voyant le nombre de formations s’accroître de manière exponentielle, Ken Schwaber, Chairman de la ScrumAlliance à ce moment-là, avait proposé de faire un examen d’entrée à la certification pour pouvoir accéder au contenu de la formation ScrumMaster afin de prendre en considération l’augmentation croissante des demandes de formation.

L’examen signifiait pour les CST® qu’il offrait l’opportunité à des entreprises ne connaissant pas (ou pas trop) Scrum de pouvoir proposer des formations Scrum. Cela représentait pour ces CST® une dégradation de la qualité qui pouvait engendrer dans les entreprises de gros dégâts de compréhension et d’intégration de l’approche mais aussi dans la promotion même de Scrum. La proposition de Ken Schwaber était donc Quantitative et celle des CST® était plutôt Qualitative.

La relation entre Ken Schwaber et d’autres leaders fut compliquée par la suite ; Il décida de suivre son idée et créa la Scrum.org avec l’autorisation de la ScrumAlliance. Bien évidemment, tout ceci ne sera expliqué nulle part dans les livres mais demandez autour de vous à un leader d’une association agile locale. Pour le remercier de ses loyaux services, J. Sutherland lui offrit un joli cadeau, il nomma K. Schwaber co-auteur de Scrum  quand jusqu’alors il n’en était rien.

ScrumAlliance = Leaders de l’Agilité

Historiquement, la ScrumAlliance a eu pour ambition de rassembler tous les leaders de l’Agilité et c’est ce qui a été fait dès 2001. Il s’agissait d’une véritable Alliance des leaders du moment. Lorsque Patrice Petit, gérant d’Agilbee, est devenu CST®, nous étions fier d’arborer le blason de cette alliance et nous le sommes toujours compte tenu de l’importance de ce regroupement de haute valeur qui continue à influencer fortement l’entreprise. Le slogan de la ScrumAlliance : Transforming the World of Work® (Transformer le monde du Travail).

L’évolution et le fait d’être avec ces leaders font que nous sommes au courant de la moindre évolution et nous pouvons la proposer à nos clients. En terme d’organismes de certification, la ScrumAlliance reste le 1er le plus convoité par les personnes désireuses d’approfondir le sujet et le plus reconnu au niveau international. Il suffit de regarder le GoogleTrends (Cf. graphe ci-dessous) pour s’en convaincre.

scrumalliance vs scrum.org

Google Trends sur les tendances de recherche autour des mots clés : ScrumAlliance et Scrum.org ; Il permet de connaître celui qui est le plus recherché en %.

Encore à ce jour, nous constatons que les principaux auteurs d’ouvrage sur l’Agilité sont toujours ceux de la ScrumAlliance.

Nous avons également constaté les dérives qu’avait la Scrum.org. Des cabinets peu scrupuleux dans des pays forts lointains ont réalisé des certifications dans une même salle avec une personne qui dictait les réponses aux questions à 200+ futurs certifiés PSM1. Les Certified Scrum Trainer® de la Scrum Alliance® avaient raison. D’une part la certification n’a plus de valeur sous cet angle mais en plus elle montre bien la limite des systèmes de contrôle qui peuvent être vus différemment.

Le fait de reconnaître que l’erreur est une manière d’apprendre est incontestablement la meilleure solution qualitative. Les personnes participent durant la formation sans pression et cela favorise une mémorisation long terme bénéfique à une meilleure application dans le contexte de l’entreprise.

Pour être un peu plus exhaustif sur les différences voici un tableau que nous estimons refléter au mieux la situation du moment : 

Scrum Alliance

Scrum.org

Fondé en

2001

2009

Statut commercial

A but non lucratif.

A but lucratifPropriété privée appartenant à Ken Schwaber.

Nombre de personnes certifiées

> 500,000 (chiffres de 2018)

> 100,000 (chiffres de 2018)

Leaders notables

La ScrumAlliance, 1er organisme de certification dans le monde sur Scrum, est connu pour rassembler les personnes les plus reconnues sur les différents territoires planétaires, les principaux auteurs d’ouvrages sur Scrum et l’Agilité en général dont Mike Cohn, Jeff Sutherland, Ron Jeffries, Alistair Cockburn, Kenneth Rubin, Craig Larman, Bas Vodde, Henrik Kniberg et de nombreux autres Certified Scrum Trainers® parmi lesquels Patrice PETIT, fondateur d’AGILBEE

Ken Schwaber

Recrutement des formateurs habilités

Processus de sélection réalisé de manière coopérative par un comité de CST® appelé le TAC.

Sélection faite par Ken Schwaber par contact direct.

Domaine d’Application

Tous domaines (incluant le domaine du Développement Logiciel)

Développement Logiciel seulement

Programme

Apprentissage dans une formation interactive.

Formation en présentiel optionnelle

Origine du matériel de formation

Propre à chaque formateur et construit à partir d’Objectifs d’Apprentissage (« Learning Objectives ») avec vérification de l’organisation de certification.

Slides créés par Ken Schwaber et fournis aux formateurs à partir du niveau 2. Pas de formation de niveau 1 obligatoire.

Examen d’entrée avant les formations

Aucun

Il suffit de lire un livre pour passer l’examen.

Aucun formateur est certifié par la Scrum.org pour que vous vous présentiez à l’examen. Les formations donnant lieu au PSM 1 ne peuvent engager la Scrum.org sur le manque de qualité de ce dernier.

A partir de cet ouvrage, vous pouvez passer les examens suivants :

Professional Scrum Master I (PSM I)

– Professional Scrum Product Owner I (PSPO I)

– Professional Scrum Foundations (PSF)

– Professional ScrumDeveloper (PSD).

Si vous passez une formation avant l’examen, cela vous coutera plus cher au final qu’une formation CSM de la ScrumAlliance pour arriver au PSM 2, son équivalent. à la Scrum.org

Coût de la Certification

Non concerné.

150 $US

Qualité de la Certification

Aucun examen d’entrée.

Examen uniquement en Anglais.

80 questions à réaliser en 60 Minutes.

La philosophie de l’examen est loin de la philosophie agile puisqu’elle est basé sur la sanction.

Premier niveau de Certification

– Certified ScrumMaster (CSM) – Examen en Français

– Certified Scrum Product Owner (CSPO) Pas d’examen

– Certified Scrum Developer (CSD) Pas d’examen

Si vous n’avez aucune notion de Scrum, nous vous recommandons chez Agilbee de suivre la formation « Scrum Team » ou la formation « Agile Professional Foundations » pour un tour d’horizon plus large en Agilité.  

– Professional Scrum Master (PSM II)

– Professional Scrum Product Owner (PSPO II)

Coût de la Certification

Compris dans le prix de la formation.

150 $US

Renouvellement de certification

100 $US tous les deux ans incluant les3 certifications CSM, CSPO, CSD avec une obligation de faire de SEU.

Pas de renouvellement.

Langue des examens de Certification

En Français…

…mais aussi dans toutes les autres langues dont Anglais, Espagnol, Portugais, Allemand.

Uniquement en Anglais

Qualité de la Certification

50 questions à réaliser en 60 Minutes. L’examen est basé sur l’Apprentissage.

Erreur = Apprentissage :

Ainsi il est rappelé en cas d’un premier échec à l’examen, puisque l’erreur fait partie de nos modèles, la personne obtiendra les questions ratées pour lui permettre de retravailler les sujets qu’elle maîtrise le moins et qui lui permettra après avoir retravaillé de réussir l’examen.

Examen inutile d’après les universités pour les professionnels :

Les formations CSPO et CSD sont quant à elles sans examen. Historiquement, les certifications de la ScrumAlliance n’avaient pas d’examen. Les Universités comme l’Université Standford, une université prestigieuse des USA, estiment que les formations destinées aux professionnels connaissant le métier ne nécessitent pas d’examen pour que le professionnel mémorise un maximum de chose. Cette théorie peu connue du public, basée sur le Socioconstructivisme, fait que de nombreux instituts certificateurs utilisent ce principe opérationnel et évite de faire passer un examen.  

Un parcours plutôt qu’un Examen

Accompagner les personnes à réussir est l’un des leitmotiv de la ScrumAlliance. Il n’y a aucune valeur à les voir échouer dès lors où les formations suivent une pédagogie participative et riche en informations.

Tous ces points s’appliquent aussi aux formations suivantes ci-dessous.

80 questions à réaliser en 60 Minutes.

La philosophie de l’examen est loin de la philosophie agile puisqu’elle est basée sur la sanction et non l’apprentissage. En cas d’erreur, vous avez échoué. Il faut repayer 150 $US.

Second niveau de Certification

– Advanced Certified ScrumMaster (A-CSM)

– Advanced Certified Scrum Product Owner (A-CSPO)

– Advanced Certified Scrum Developer (A-CSD)

– Professional Scrum Master III (PSM III)

Troisième niveau de Certification

– Certified Scrum Professional (CSP-SM) pour ScrumMaster

– Certified Scrum Professional (CSP-PO) pour Product Owner

– Certified Scrum Professional (CSP-D) pour l’Equipe

Aucun

Accréditation de Coaching

– Certified Team Coach (CTC)

– Certified Enterprise Coach (CEC)

Aucun

Certification de Leadership Agile

– Certified Agile Leadership 1 (CAL1)

– Certified Agile Leadership 2 (CAL2)

– Professional Agile Leaderships – Essential (PAL – E)

Scrum à l’échelle

– LeSS, Scrum @ Scale®, Scrum Entreprise®

– Scaled Professional Scrum (SPS) – Student will get opportunity to write SPS

Conférences

Global Scrum Gathering® x3 par an – Amérique du Nord, Europe, Asie

Scrum Coach Retreats

Regional Scrum Gathering®

Aucun

Le débat entre ScrumAlliance et Scrum.org pourrait ainsi se résumer à « Qualité vs Quantité » : la ScrumAlliance préconisant la Qualité et la Scrum.org la Quantité. Nous restons persuadés que la Qualité l’emporte toujours sur la Quantité. Lorsque les entreprises prendront conscience de cette réalité le PSM 1 pourrait disparaître car un examen ne fait la compétence contrairement à des formations expérientielles telles que les produit Agilbee.

En conclusion, le sérieux et la notoriété des certifications de la ScrumAlliance sont reconnus par les entreprises à l’International. Les Leaders de renommées internationales en ont fait la référence du domaine. La sélection des Formateurs fait de nos certifications une formation de très haute qualité. Seuls 250 formateurs sont formateurs à la ScrumAlliance.

La qualité reste le maître-mot de leurs gênes. La philosophie de l’Agilité avec le droit à l’erreur, erreur = apprentissage, fait que la ScrumAlliance a innové dès sa création pour proposer un parcours de certifications de qualité. Et en cela, nous sommes fiers de faire partie d’une communauté de praticiens aussi célèbres et privilégiés.

Si vous voyez des éléments que nous devrions rajouter ou modifier pour une meilleure exactitude, merci de nous les communiquer par le formulaire ou par mail.

Mots clés :

ScrumAlliance vs Scrum.org, PSM1 vs CSM, CSPO vs PSPO

Webinar ActionTypes : Accélérateur de Performance – Venez découvrir l’approche

Webinar ActionTypes : Accélérateur de Performance – Venez découvrir l’approche

ActionTypes® est une approche qui permet d’étudier ses propres préférences motrices et ses variations dans le temps en fonction du contexte.

Que vous soyez membre d’une équipe, en entreprise, dans le sport, coach, ou dans le domaine de la santé, vous souhaitez découvrir vos propres préférences et bénéficier d’un nouvel outil visuel pour travailler en équipe et faciliter la communication d’un groupe. Cette approche Innovante va vous Bluffer !!!

L’application de ces techniques et processus dans de nombreux domaines d’activité a déjà démontré son efficacité.

Pour s’inscrire :

Agile Dojo® – COM’ON – Jeu de Collaboration

Agile Dojo® – COM’ON – Jeu de Collaboration

com onCom’on est un jeu de collaboration où 5 filiales doivent communiquer pour s’échanger des profils afin d’avoir des équipes complètes.

Conditions du jeu :

 

  • 5 tables
  • 2 itérations de 10 minutes
  • Communication par écrit seulement, parole interdite

Résultats :

  • 1ère itération : 2 / 5 filiales complètes
  • 2ème itération : 3 / 5 filiales complètes

com on1

L’expérimentation du jeu nous montre plusieurs choses à connaître quand on essaye d’améliorer la communication en entreprise

Des stratégies différentes

 

  • – 3 des 5  filiales ont adopté une stratégie gagnant / gagnant en donnant les cartes qu’ils avaient en leur possession et en demandant celles dont elles avaient besoin.
  • – 1 des filiale s’est mise en compétition en essayant de finir au plus vite la composition de sa filiale sans s’intéresser aux autres filiales.

La dernière a essayé de communiquer pour mettre en place une stratégie commune. Cette stratégie n’a pas du tout été prise en compte par les autres.

Bien que le but soit commun (compléter toutes les filiales), si tout le monde ne joue pas le jeu, il n’est pas possible de réussir collectivement. C’est ce qui se passe couramment en entreprise, chaque équipe préfère la réussite LOCALE plutôt que la réussite GLOBALE.

com on2

Le principe d’homéostasie

L’homéostasie est bien connu en systémique, elle définit la caractéristique d’un système à rester stable, à ne pas changer.

Dans le jeu, après la 1ère itération, pendant le débriefing nous avons évoqué la possibilité d’établir une stratégie commune qui aurait permis aux équipes de gagner à tous les coup. Bien que les filiales se soient mises d’accord sur cette stratégie, elle n’a pas été adoptée dans la 2ème itération.

com on3

Chacun a une perception différente de la réalité

La filiale Paris est satisfaite de la qualité de communication alors que Rennes non, bien qu’elles aient réussies toutes les deux à compléter leur équipe.

La communication est systémique

La filiale Paris qui n’arrivait plus à suivre le flux de messages a engendré un dysfonctionnement général sur toutes les filiales.

Le leadership est souvent mal accueilli

La filiale Rennes a essayé éperdument de définir une stratégie commune mais elle n’a pas été acceptée, tout juste si elle recevait une réponse. Cette prise de leadership a été perçue comme une prise de contrôle. C’est souvent ce qui se passe dans la réalité quand une personne propose des nouvelles façons de faire.

La précipitation prend le pas sur la prise de recul

Une fois que des messages de “négociation” ont été entamés, il n’a plus été possible de faire marche arrière et de décider ensemble d’un mode de fonctionnement plus efficace. Plusieurs messages ont été envoyés en double. Certains messages n’ont pas reçu de réponses.

La communication est source de conflits

Messages non répondus, incompréhension, suspicion sont autant de facteurs qui génèrent des conflits jusqu’à bloquer les relations et l’envoi de message.

Des pistes pour s’en sortir :

  • Se rendre compte de la qualité de communication que nous avons dans l’entreprise
  • Favoriser les échanges inter-équipes par des ateliers de cohésion
  • Rappeler en permanence l’objectif commun de l’entreprise et faire une communication régulière sur le sujet
  • Créer des communautés entre profils de chaque équipe pour favoriser l’entraide.

Le jeux Com’on est un puissant outil systémique qui permet de relever les dysfonctionnements de communication transverse. Grâce à la prise de conscience générée par l’expérimentation il est possible pour les participants de changer leur comportement au quotidien en prêtant plus d’attention à leur manière de communiquer avec les autres équipes. Ce jeux peut également être utilisé dans le cadre de coaching d’une équipe (p.ex comité de direction) et dans ce cas révéler les stratégies de communication individuelle. Pour les coach, c’est un outil qui permet d’observer le fonctionnement d’un système et donner toute la matière pour débriefer avec leurs clients.

Natalia et Jean-François HELIE-SHILOV

Approche ActionTypes (ATA) – ou – Comment individualiser la performance sportive en tenant compte de ses préférences motrices ?

Approche ActionTypes (ATA) – ou – Comment individualiser la performance sportive en tenant compte de ses préférences motrices ?

L’approche ActionTypes, destinée aux entraineurs et coaches sportifs, aux kinésithérapeutes mais aussi aux athlètes de 25 disciplines, a été inventée par Bertrand THERAULAZ (Consultant et ancien responsable de la formation des entraineurs et coach sportif d’équipes nationales de Suisse) et par Ralph HIPPOLYTE, lui-même ancien entraineur d’athlètes d’équipes de France.

Méthode de détermination des préférences motrices et de motivations profondes, l'Approche ActionTypes permet de coacher des individus et d'amplifier leurs talents.

L’idée de cette approche est née du constat frustrant : « Mais pourquoi les athlètes n’appliquent-ils pas les préceptes qu’ils ont appris durant leur entraînement ? Pourquoi la pression de la compétition leur ferait perdre tous leurs moyens une fois arrivée dans l’action ? ». Pour comprendre d’où venait le problème, ils ont analysé leurs propres modes de travail et se sont rendu compte que ce qu’ils exigeaient des sportifs ne leur était pas toujours adapté… Il est apparu d’une absolue évidence que de ne s’occuper des faiblesses des sportifs ne leur permettait pas nécessairement de faire des progrès et, qu’au contraire, travailler sur leurs points forts et les cultiver les faisait progresser.

Avec des études en psychologie pour l’un des 2 créateurs d’AT et après 25 ans de recherches et de perfectionnement, les techniques d’Action Types permet de déterminer, à chaque individu, la connaissance de ses préférences motrices. Cette approche redonne de l’importance au corps mais aussi au mouvement. Elle permet d’amplifier le savoir-faire et le savoir-être de sa vie d’athlète.

Nous l’avons, chez AgilBee, maintes fois constaté : On réfléchit et on apprend bien mieux en bougeant ! Nous avons ainsi adopté, en plus du caractère participatif et interactif, une méthode de transmission des techniques axée sur la mise systématique en situation de coaching et des apprenants, le mouvement l’emportant toujours sur l’immobilisme.

Enfin, grâce à l’expérience acquise, des années durant, sur l’Approche Action Types au travers du feed-back des nombreux entraineurs et sportifs (médaillés, titrés) formés et de véritables échanges d’expertise, l’approche ne cesse de s’améliorer et se focalise avant tout à replacer l’Humain au cœur de sa propre performance mais aussi sa performance collective pour les équipes et l’entreprise.

Modus operandi

Pour être à même d’individualiser le coaching sur les plans physique, émotionnel et mental, il s’agit, dans un premier temps, de rechercher puis d’établir un « diagnostic moteur » et amplifier les points forts du sportif avant de s’intéresser à ses points faibles.

Les deux points, structurant ce diagnostic, dont toutes les techniques découlent, sont :

  • La Marche
  • Et la Vision

LA MARCHE PAR LE HAUT – OU – LA MARCHE PAR LE BAS

Provenant des travaux du Kinésithérapeute Raymond Sohier [RS], la marche représente la signature corporelle de chaque individu. Au même titre que les empreintes digitales ou l’ADN, elle est unique et reflète ainsi sa propre identité. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder, écouter ceux qui vous côtoient : Chacun dispose de sa particularité quant à son langage corporel, une singularité quasiment non reproductible. Le simple fait de marcher montre alors, à qui sait les percevoir, des éléments fondamentaux de sa communication gestuelle et représente une signature motrice.

R. Sohier a mis en évidence deux types de marche : La Marche par le haut et la Marche par le Bas. Une radiographie de la hanche, par exemple, permet de visualiser la différence entre les deux marches [RS]. BT et RH ont mis en place des tests de poussée pour réaliser cela sans outil électronique. L’avantage premier étant bien évidemment la portabilité sur le terrain.

Ces tests s’appuient sur une information biomécanique centrée sur la notion d’équilibre qui est commune aux deux types de marches. En plaçant son centre de gravité en avant ou en arrière, on observe que les 2 types de marche et le corps déclenche des forces et réactions musculaires bien différentes.

Concernant la « marche par le haut », la posture est inversée ; le mouvement commence par un déplacement des épaules. Le marcheur réalise ainsi une poussée du pied et de toute la jambe qui fait avancer le corps entier. De fait, c’est ici le bassin qui se contentent de « suivre le mouvement ».

Il s’agit d’une action concentrique de la cuisse et du mollet. Les personnes dont la signature motrice correspond à la « marche par le bas » marchent et courent en priorisant systématiquement la contraction musculaire concentrique. Au contraire, dès qu’un déséquilibre survient à partir du haut du corps, le membre inférieur n’a d’autre choix que de rattraper le poids qui lui arrive de haut en bas pour faire face à une compression générale, à l’instar d’un ressort qui s’étire.

Pour ce qui est de la « marche par le haut », ceux qui l’ont naturellement adoptée utilisent principalement leur élasticité musculaire, également nommée pliométrie. Ainsi, leurs mouvements sont bien plus verticalisés et la trajectoire de leur centre de gravité bien plus ondulante que celle des adeptes de la « marche par le bas » dont le mouvement naturel s’insinue dans l’horizontalité, leur centre de gravité étant à plat.

Cyrille Gindre, Docteur en sciences du sport, entraineur d’athlétisme et enseignant, formé à ActionTypes par Bertrand Théraulaz, a nommé les personnes qui se déplacent par le haut avec une foulée rebondie des « aériens » (temps passé en l’air prédominant) et celles qui se déplacent par le bas avec une foulée rasante des « terriens » (temps passé au sol plus important). Ses études ont clairement démontré que le sportif terrien utilise préférentiellement la contraction concentrique du muscle (moteur musculaire) alors que l’aérien privilégie avant tout un fonctionnement pliométrique (ou élastique). Ces travaux mettent ainsi en évidence les travaux de R. Sohier.

TESTS SIMPLES MAIS PAS SI FACILE POUR SAVOIR SI VOUS ÊTES PLUTÔT « MARCHE PAR LE HAUT » OU « MARCHE PAR LE BAS » ?

Comme toute discipline d’excellence, acquérir le talent d’être un profiler Action Types semble être simple à voir mais dans la réalité cela semble beaucoup de pratiques. Alors, vous vous demandez comment évaluer simplement par soi-même son type de marche.

Chez AgilBee, on vous dira « En bougeant, bien sûr ! » et « par l’exemple ».

Plusieurs petits jeux simples, ludiques et participatifs (dédiés à la Marche par le haut ou par le Bas) permettent par vous-même de réaliser ces tests pour déterminer vos propres préférences.

test simple avec actiontypes

PREMIER PETIT EXERCICE SIMPLE

Faites asseoir une personne sur une chaise et mettez votre bras devant ses épaules en lui demandant de se lever. S’il est gêné par le bras, il a besoin de basculer le haut du tronc pour se lever ou avancer, il a une « marche par le haut » ; s’il bouge naturellement son bassin vers l’avant et pousse sur ses jambes pour se lever verticalement, il a une « marche par le bas ». Vous noterez que si la personne est entrain d’analyser l’exercice, elle aura probablement trouvé la solution au problème. Faîte donc l’exercice en vous amusant, vous verrez comment certain sans sorte naturellement quand d’autre trouve la situation bloquante. Après 2 à 5 secondes, les autres auront trouvés en 2 mouvements au lieu d’un la solution. Observez chez ces derniers le positionnement des pieds, ils auront certainement bougés vers l’arrière car ils n’ont pas d’autres solutions en terme de motricité.

EXPÉRIENCE DANS LE SABLE

sport beach

Avez-vous remarqué lorsque vous étiez plus jeune, lorsque vous cherchiez à courir dans le sable, votre course était difficile et lente tandis que vos camarades étaient nettement plus rapide que vous. Il s’agit du problème des aériens. Le sable amortit l’élévation et le corps a du mal à avancer. La sensation de piétinement s’en ressent. La seule solution pour y échapper est de chercher une zone de sable mouillé. Les « terriens » sont donc meilleurs dans le sable que les aériens. Alors si vous êtes un professionnel du football ou du volley, il est probable que le Football ou du Volley sur la pla

FRÉQUENCE DE LA VISION

vision

Provenant de la théorie de Semir Zeki, ce scientifique est un neurobiologiste britannique spécialisé dans l’étude du cerveau visuel des primates et plus récemment des corrélats neuraux des états affectifs, tels que l’expérience de l’amour, du désir et de la beauté générés par les apports sensoriels dans le domaine de la neuro-esthétique.

Il a essentiellement travaillé sur la cartographie les zones visuelles du cerveau des primates (singes) en étudiant leurs connexions, ce qui l’a amené à définir plusieurs zones visuelles situées en avant du cortex visuel primaire (zone V1) du cerveau. Puis, il a réalisé l’enregistrement de cellules individuelles dans ces domaines, ce qui l’a amené à considérer qu’il y a une spécialisation fonctionnelle dans le cortex visuel, avec différentes zones visuelles entreprenant différentes tâches visuelles, telles que traitement de la couleur, du mouvement et de la forme et que le cerveau visuel traite ces différents attributs en parallèle.

Il a montré plus tard (University College London), en utilisant des techniques d’imagerie cérébrale, que les mêmes principes s’appliquent à l’organisation du cerveau visuel humain. Enfin, dans un travail plus récent, il a montré que le traitement parallèle semble s’étendre au-delà du simple traitement des signaux visuels à leur groupement dans le cortex pariétal. Son travail sur la vision des couleurs a été influencé par le travail et les méthodes d’Edwin H. Land, dont il a utilisé les techniques dans ses expériences physiologiques et d’imagerie cérébrale, ce qui l’a conduit à penser que la couleur est construite par le cerveau et qu’une zone visuelle spécialisée, la zone V4, est essentielle à ce processus.

Ces résultats ont soulevé la question de savoir comment les signaux traités dans ces zones visuelles distinctes sont intégrés pour donner une image unifiée du monde visuel. Dans des expériences psychophysiques menées avec des collègues, il a montré que nous percevons et prenons conscience de différents attributs visuels à différents moments, avec une couleur précédant le mouvement d’environ 80 ms et une forme (orientation) d’environ 40 ms, qu’il y a une asynchronie temporelle dans la vision qui est le résultat de différentes vitesses de traitement pour différents attributs. Cela l’a amené à suggérer que la conscience visuelle n’est pas unifiée : Il y a plutôt de nombreuses micro-consciences visuelles qui sont réparties dans le temps et l’espace et cette activité dans chaque zone visuelle peut acquérir une corrélation consciente sans devoir se rapporter à une autre zone corticale, tout en reconnaissant, éventuellement situé dans la formation réticulaire. Ainsi, la spécialisation fonctionnelle se manifeste dans la séquence temporelle avec laquelle nous voyons différents attributs tels que la couleur.

Pourquoi ?

Au regard de ces éléments, on en déduit une série d’indices pour identifier et analyser les principales préférences motrices (manière innée et naturelle de bouger dans laquelle on se réfugie, dès qu’une contrainte apparait, pour être le plus confortable possible, tout en dépensant le moins d’énergie possible).

Les sportifs utilisent cette technique pour amplifier leur savoir-faire naturel mais aussi éviter la blessure (Encore trop d’entraineurs coachent sans tenir compte de la motricité intrinsèque des athlètes, ce qui fait courir à ces derniers d’énormes risques de santé sans pour autant leur permettre d’accéder à un apprentissage immédiat…).

Il est indéniable que les tests réalisés montrent, rapidement, les notions d’équilibre, de mouvement et de signature posturale qui vont permettre à la performance d’être individualisée en fonction des préférences motrices mises à jour.

En effet, il s’agit de ne jamais oublier que c’est notre cerveau fait bouger notre corps et aligne notre posture.

De récentes études en neurosciences révèlent que nous avons chacun un cerveau différent et qu’il existe une signature corticale propre à chaque individu. Chaque cerveau est « précâblé » pour une posture et des mouvements que l’on appelle les signatures posturales et les préférences motrices.

​Au même titre qu’être gaucher ou droitier, chaque individu dispose de ses forces intrinsèques permettant de générer un mouvement naturel, source à la fois de performance et de régularité.

​En apprenant à décoder ces signatures et préférences motrices, il est possible de bouger dans le sens des préférences de notre cerveau. Ainsi, les sportifs optimisent leur homéostasie*, facilitent la guérison des blessures, des douleurs chroniques tout en améliorant leurs performances sportives.

* Homéostasie se définit comme étant un processus qui permet à l’organisme de se réguler et de maintenir les différentes constantes (l’ensemble des liquides de l’organisme) sur des valeurs normales. L’homéostasie s’utilise également lorsque l’on parle d’une entreprise. Elle se caractéristique alors comme un écosystème qui résiste aux changements et conserve un état d’équilibre. Il s’agit dans une logique de conduite de changement d’un point faible même si en général on y voit quelque chose de fiable et durable et a fortiori de positif.

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Agile – Retour aux sources – Psychologie & Cybernétique

Agile – Retour aux sources – Psychologie & Cybernétique

Psychologie & Cybernétique

Et si l’Agilité, la Cybernétique et la Psychologie contemporaine avaient une origine commune…

Une telle affirmation peut, de prime abord, paraître bizarre mais, quand on se donne le temps de l’analyser, il semble pourtant évident que, pour mener à bien le management de produits complexes, il est indispensable de s’appuyer sur les fondements de la Cybernétique (1) et de la Psychologie (2).

(1) Cybernétique (définition) Science qui étudie les mécanismes de communication et de régulation dans les machines et chez les êtres vivants. Par extension, la Cybernétique, considérée un temps comme la science de gouvernement, est devenue aujourd’hui la science des systèmes complexes et autorégulés. Elle se focalise sur les interactions entre ces systèmes pour tenir compte de leur comportement global et appliquer ces interactions aux autres champs scientifiques et économiques. D’après W. R. Ashby, « la Cybernétique est à la machine réelle – électronique, mécanique, nerveuse ou économique – ce que la géométrie est aux objets réels de notre espace terrestre » [ASH]. (2) Psychologie (définition) Discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en fonction des conditions de l’environnement, Connaissance empirique, intuitive des sentiments, des idées, des comportements humains.

1. Agilité et le lien avec la Cybernétique et la Psychologie

Rappelons ici 3 points historiques.

A. Informatique et cybernétique

Les prémices de l’informatique naissent à partir des travaux d’Alan Mathison TURING (1912-1954) [MTU] [OCN]. Alan Mathison TURING est considéré comme le père de la conception théorique des ordinateurs modernes [MT2]. Sa contribution à la victoire des alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale est décisive grâce au décryptage des codes allemands, notamment Enigma. Les bases du fonctionnement de l’ordinateur qu’il conçoit sont posées dans une langue binaire, (algèbre de Boole) composée uniquement de 0 et de 1. Cette « machine de Turing » se révélera obsolète dès l’apparition, en 1944, du Harvard Mark I d’IBM, un monstre de cinq tonnes occupant 37m2 utilisant ses principes à la puissance 1000 ! Après-guerre, il travailla à la conception des premiers ordinateurs et contribua à l’élaboration des premières théories et premiers modèles sur l’Intelligence Artificielle. Les travaux d’Alan Mathison TURING sur l’algorithmie poussent la Cybernétique à émerger à partir de la Biocybernétique puis qui donnera naissance à la recherche sur l’intelligence artificielle. [PIA]

→ Autant dire que c’est l’Informatique qui a contribué à faire naître la Cybernétique et que ces deux sciences sont nativement « liées ».

Anecdote 1 : Au début des années 2000, nous discutions sur les origines de l’Agilité ; Les mots comme « Cybernétique », « Systémique » et « Changement » revenaient dans toutes les discussions entre Experts.

B. Psychologie et Informatique

Le second point est la théorie de la communication de l’école de Palo Alto [EPA], considéré comme une base de la psychologie moderne.

Apparue dans les années 1945-1950, cette Théorie de la communication avait pour objectif de formaliser et de modéliser la relation homme-machine entre les ordinateurs naissants et leurs utilisateurs, en théorisant et en conceptualisant la communication afin de « l’inculquer » aux ordinateurs. Elle représente la base de la cybernétique qui, pour faire ressortir l’élément de communication, utilise le concept de boîte noire, ce qui permet de le dissocier de l’élément émetteur ou récepteur. [CYP]

Initiée lors d’un colloque de chercheurs réunis dans cette ville proche de San Francisco, cette théorie jette les fondements de la compréhension du processus d’informations, détermine l’importance de la relation entre les interlocuteurs, les acteurs de la communication et le message. Il pose le principe de la notion que « l’on ne peut pas ne pas communiquer » et détermine le caractère essentiel du contexte de communication à la bonne compréhension du message. Ce modèle prend également ses sources dans la cybernétique dont on ressent l’influence au travers de nombreux thèmes communs dont la Thérapie de Groupe et le mécanisme de communication.

→ Un lien fort entre Psychologie et Informatique est donc intrinsèque aux fondements des deux disciplines qui, paradoxalement, ne seront, ni l’une ni l’autre, reconnues comme sciences au début de leur existence.

Anecdote 2 : Au sujet de la Psychologie, dès 2007, chez Agilbee, nous avons travaillé sur les aspects psychologiques et fait quelques présentations sur les changements majeurs apportés par l’Agilité dans les équipes. En 2010, une psychologue a rejoint l’équipe d’Agilbee pour essayer de développer une unité de psychologie en liaison avec les projets complexes… Manifestement, c’était un peu trop tôt en France à ce moment-là… Quelques années plus tard, une autre psychologue nous a dit que nous avions réinventé une partie de la psychologie cognitive ! Sur le moment, nous nous sommes interrogés : Certes, nous parlions bien indirectement de psychologie positive mais en aucun cas nous n’en avions imaginé un caractère aussi formel !

C) Psychologie et Management de Produit/Projet Informatique

Le troisième et dernier point concerne l’ouvrage « Project Retrospectives : A Handbook for Team Reviews » (2001) [PRN] de Norman L. Kerth. Selon Norman, les rétrospectives sont directement issues des thérapies de groupes pour être appliquées au monde de l’entreprise. Et, pour qu’une rétrospective soit efficace et réussie, elle doit permettre aux animateurs et aux participants de savoir vaincre la « peur du châtiment » et établir un climat de confiance mutuelle. A l’aide de scénarios détaillés et imagés, il propose une méthode formelle pour préserver les enseignements précieux tirés des succès et des échecs de chaque projet, rendre les équipes plus fortes et générer de substantielles économies.

→ Cela semble démontrer le caractère incontournable de l’influence de la psychologie sur le Management de Projet Informatique.

Anecdote 3 : Il faut savoir que l’ouvrage de Norman L. Kerth influence tellement les courants de pensée des réseaux, autour de l’Agilité, au début des années 2000, que la méthodologie Scrum, inventée en 1994 et publiée en 1995 [SCR], incorpore la rétrospective comme pratique essentielle qui transforme la méthodologie en un Cadre de Travail (Framework). La préface du livre montre par ailleurs bon nombre de personnalités des réseaux agiles du moment. Le livre « Agile Rétrospective » [ARE] d’Esther Derby et de Diana Larsen va enrichir cette pratique avec un éventail impressionnant de pratiques.

En résumé, l’Informatique faire naître la Cybernétique ; La Cybernétique influence la psychologie ; Et la psychologie influence l’informatique avec la rétrospective. Ces éléments étant posés, il devient incontestable que Cybernétique, Informatique, Psychologie et Agilité sont intimement liés : Rien d’étonnant, alors, de retrouver dans l’Agilité des activités communes à la psychologie et la cybernétique comme les rétrospectives, le leadership et les mécanismes de Communication, de Feedback, d’Autonomie avec l’Auto-Organisation et d’auto-régulation.

2. Au vu de ces éléments, questionnons-nous : « Est-ce vraiment la réalité de l’histoire ? »

Eh bien non ! En fait, c’est l’informatique elle-même qui réinvente les mécanismes d’apprentissage en continu avec, par exemple, des valeurs simples comme la transparence, l’inspection et l’adaptation que l’on retrouve dans le Framework Scrum. Le domaine de l’Agilité a toujours été très pragmatique ! Nous en avons pour preuve les études comparatives entre cybernétique et agilité qui montre clairement les différences dues à l’émergence du pragmatisme de l’agilité.[CSE]

→ Il semble donc que « réinventer des choses déjà existantes » soit un don de l’homme, dans une volonté de faire sans arrêt du neuf avec du vieux.

Anecdote 4 : Si l’agilité réinvente des points essentiels de la cybernétique provenant de la recherche, nous constatons que la réciproque est également vraie. Par exemple, lorsque des scientifiques de l’université de Cleveland invente l’« Appreciative Inquiry », des coachs sportifs de haut niveau appliquaient déjà ces méthodes déjà depuis des décennies. L’approche Action Types mais aussi bien d’autres vont ainsi faire l’apologie de travailler ses forces avant de travailler ses faiblesses.

La psychologie n’a donc pas influencé directement l’informatique avec l’arrivée de l’Agilité mais l’Agilité a marqué, par sa naissance, une sorte de nouveau point de reconnexion forte entre informatique et psychologie, au même titre que la cybernétique avait lancé le mouvement.

En conclusion

Les 3 domaines (Psychologie, Cybernétique et Informatique) sont bien plus ancrés qu’ils n’y paraissent : ils sont véritablement interconnectés. Plus précisément, si la cybernétique n’est qu’une science infime à côté de l’informatique et de la psychologie, elle reste ni plus ni moins le premier point de connexion intéressant de l’histoire entre ces deux sciences. Le fait qu’aujourd’hui l’informatique introduise une complexification de notre société et des possibilités de communication différente, la cybernétique semble être un point de comparaison intéressant entre la théorie et l’approche terrain. Et puis, nous entrons dans une ère où notre évolution est maintenant liée à nos propres machines et à leur algorithmie. Les premières machines liées à la compréhension des comportements, des émotions et de l’identification psychologique vont introduire des modifications profondes dans la perception de notre compréhension du monde et de l’intelligence collective des entreprises et organisations. A un moment où nous nous posons à peine des questions sur la protection de nos données personnelles, que restera-t-il de notre façon de penser lorsque nos machines seront capables de générer ses données à la volée ? Nous devenons prédictibles, des proies faciles au machine de commercialisation de grandes institutions, et les couleurs Bleu-Vert-Jaune-Rouge de la plupart des grandes firmes ne nous trompent plus. Que nous restera-t-il alors ? Le libre-arbitre ? Même pas sûr…

En revanche, le fait que l’informatique soit désormais au cœur de toutes les entreprises, il s’agit pour elles de savoir gérer la complexité des systèmes mis en œuvre… De fait, les informaticiens détiennent un pouvoir de transformation et d’influence planétaire (au niveau des entreprises comme des gouvernements) comme aucun autre métier n’a jamais eu, hormis peut-être les diplomates. Il s’agit d’une opportunité pour tous les peuples. Gageons que ce pouvoir soit utilisé comme un outil de liberté et de démocratisation des pays. Maintenant, si les points positifs d’un tel pouvoir sont facilement imaginables, on a encore du mal à mesurer le côté négatif, à l’instar du philosophe Michel Serres qui estime que l’on diffuse de plus en plus nos connaissances mais que l’on s’aliénise de plus en plus.

Patrice Petit — 17 juillet 2018

Références

  • [MTU] La machine de Turing, Alan Turing et Jean-Yves Girard, 1999
  • [MT2] Alan Turing – L’homme qui inventa l’informatique, David Leavitt, 2007
  • [ASH] Introduction à la cybernétique, William Ross Ashby, Dunod, 1958
  • [OCN] L’ordinateur et le cerveau, J. Von Neumann, La Découverte, 1992
  • [PIA] La Cybernétique : Les principes de l’intelligence artificielle, www.astrosurf.com/luxorion/cybernetique.htm
  • [PRN] Project Retrospectives : A Handbook for Team Reviews », Norman L. Kerth, 2001
  • [ARE] Agile Retrospectives – Making Good Teams, Esther Derby et Diana Larsen,The Pragmatic Progrmmers,  2006
  • [SCR] Agile Software Development with SCRUM, Mike Beedle, Ken Schwaber, Pearson, 2001
  • [EPA] L’école de Palo, Dominique Picard, Edmond Marc,  2015
  • [CYP] Cybernétique et psychologie, https://encyclopedie_universelle.fracademic.com/5512/CYBERN%C3%89TIQUE_-_Cybern%C3%A9tique_et_psychologie
  • [CSE] Conference on Software Engineering Advances (ICSEA)
  • [CET] Collaboration Explained: Facilitation Skills for Software Project Leaders, Jean Tabaka, 2006
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