L’approche ActionTypes, destinée aux entraineurs et coaches sportifs, aux kinésithérapeutes mais aussi aux athlètes de 25 disciplines, a été inventée par Bertrand THERAULAZ (Consultant et ancien responsable de la formation des entraineurs et coach sportif d’équipes nationales de Suisse) et par Ralph HIPPOLYTE, lui-même ancien entraineur d’athlètes d’équipes de France.

Méthode de détermination des préférences motrices et de motivations profondes, l'Approche ActionTypes permet de coacher des individus et d'amplifier leurs talents.

L’idée de cette approche est née du constat frustrant : « Mais pourquoi les athlètes n’appliquent-ils pas les préceptes qu’ils ont appris durant leur entraînement ? Pourquoi la pression de la compétition leur ferait perdre tous leurs moyens une fois arrivée dans l’action ? ». Pour comprendre d’où venait le problème, ils ont analysé leurs propres modes de travail et se sont rendu compte que ce qu’ils exigeaient des sportifs ne leur était pas toujours adapté… Il est apparu d’une absolue évidence que de ne s’occuper des faiblesses des sportifs ne leur permettait pas nécessairement de faire des progrès et, qu’au contraire, travailler sur leurs points forts et les cultiver les faisait progresser.

Avec des études en psychologie pour l’un des 2 créateurs d’AT et après 25 ans de recherches et de perfectionnement, les techniques d’Action Types permet de déterminer, à chaque individu, la connaissance de ses préférences motrices. Cette approche redonne de l’importance au corps mais aussi au mouvement. Elle permet d’amplifier le savoir-faire et le savoir-être de sa vie d’athlète.

Nous l’avons, chez AgilBee, maintes fois constaté : On réfléchit et on apprend bien mieux en bougeant ! Nous avons ainsi adopté, en plus du caractère participatif et interactif, une méthode de transmission des techniques axée sur la mise systématique en situation de coaching et des apprenants, le mouvement l’emportant toujours sur l’immobilisme.

Enfin, grâce à l’expérience acquise, des années durant, sur l’Approche Action Types au travers du feed-back des nombreux entraineurs et sportifs (médaillés, titrés) formés et de véritables échanges d’expertise, l’approche ne cesse de s’améliorer et se focalise avant tout à replacer l’Humain au cœur de sa propre performance mais aussi sa performance collective pour les équipes et l’entreprise.

Modus operandi

Pour être à même d’individualiser le coaching sur les plans physique, émotionnel et mental, il s’agit, dans un premier temps, de rechercher puis d’établir un « diagnostic moteur » et amplifier les points forts du sportif avant de s’intéresser à ses points faibles.

Les deux points, structurant ce diagnostic, dont toutes les techniques découlent, sont :

  • La Marche
  • Et la Vision

LA MARCHE PAR LE HAUT – OU – LA MARCHE PAR LE BAS

Provenant des travaux du Kinésithérapeute Raymond Sohier [RS], la marche représente la signature corporelle de chaque individu. Au même titre que les empreintes digitales ou l’ADN, elle est unique et reflète ainsi sa propre identité. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder, écouter ceux qui vous côtoient : Chacun dispose de sa particularité quant à son langage corporel, une singularité quasiment non reproductible. Le simple fait de marcher montre alors, à qui sait les percevoir, des éléments fondamentaux de sa communication gestuelle et représente une signature motrice.

R. Sohier a mis en évidence deux types de marche : La Marche par le haut et la Marche par le Bas. Une radiographie de la hanche, par exemple, permet de visualiser la différence entre les deux marches [RS]. BT et RH ont mis en place des tests de poussée pour réaliser cela sans outil électronique. L’avantage premier étant bien évidemment la portabilité sur le terrain.

Ces tests s’appuient sur une information biomécanique centrée sur la notion d’équilibre qui est commune aux deux types de marches. En plaçant son centre de gravité en avant ou en arrière, on observe que les 2 types de marche et le corps déclenche des forces et réactions musculaires bien différentes.

Concernant la « marche par le haut », la posture est inversée ; le mouvement commence par un déplacement des épaules. Le marcheur réalise ainsi une poussée du pied et de toute la jambe qui fait avancer le corps entier. De fait, c’est ici le bassin qui se contentent de « suivre le mouvement ».

Il s’agit d’une action concentrique de la cuisse et du mollet. Les personnes dont la signature motrice correspond à la « marche par le bas » marchent et courent en priorisant systématiquement la contraction musculaire concentrique. Au contraire, dès qu’un déséquilibre survient à partir du haut du corps, le membre inférieur n’a d’autre choix que de rattraper le poids qui lui arrive de haut en bas pour faire face à une compression générale, à l’instar d’un ressort qui s’étire.

Pour ce qui est de la « marche par le haut », ceux qui l’ont naturellement adoptée utilisent principalement leur élasticité musculaire, également nommée pliométrie. Ainsi, leurs mouvements sont bien plus verticalisés et la trajectoire de leur centre de gravité bien plus ondulante que celle des adeptes de la « marche par le bas » dont le mouvement naturel s’insinue dans l’horizontalité, leur centre de gravité étant à plat.

Cyrille Gindre, Docteur en sciences du sport, entraineur d’athlétisme et enseignant, formé à ActionTypes par Bertrand Théraulaz, a nommé les personnes qui se déplacent par le haut avec une foulée rebondie des « aériens » (temps passé en l’air prédominant) et celles qui se déplacent par le bas avec une foulée rasante des « terriens » (temps passé au sol plus important). Ses études ont clairement démontré que le sportif terrien utilise préférentiellement la contraction concentrique du muscle (moteur musculaire) alors que l’aérien privilégie avant tout un fonctionnement pliométrique (ou élastique). Ces travaux mettent ainsi en évidence les travaux de R. Sohier.

TESTS SIMPLES MAIS PAS SI FACILE POUR SAVOIR SI VOUS ÊTES PLUTÔT « MARCHE PAR LE HAUT » OU « MARCHE PAR LE BAS » ?

Comme toute discipline d’excellence, acquérir le talent d’être un profiler Action Types semble être simple à voir mais dans la réalité cela semble beaucoup de pratiques. Alors, vous vous demandez comment évaluer simplement par soi-même son type de marche.

Chez AgilBee, on vous dira « En bougeant, bien sûr ! » et « par l’exemple ».

Plusieurs petits jeux simples, ludiques et participatifs (dédiés à la Marche par le haut ou par le Bas) permettent par vous-même de réaliser ces tests pour déterminer vos propres préférences.

test simple avec actiontypes

PREMIER PETIT EXERCICE SIMPLE

Faites asseoir une personne sur une chaise et mettez votre bras devant ses épaules en lui demandant de se lever. S’il est gêné par le bras, il a besoin de basculer le haut du tronc pour se lever ou avancer, il a une « marche par le haut » ; s’il bouge naturellement son bassin vers l’avant et pousse sur ses jambes pour se lever verticalement, il a une « marche par le bas ». Vous noterez que si la personne est entrain d’analyser l’exercice, elle aura probablement trouvé la solution au problème. Faîte donc l’exercice en vous amusant, vous verrez comment certain sans sorte naturellement quand d’autre trouve la situation bloquante. Après 2 à 5 secondes, les autres auront trouvés en 2 mouvements au lieu d’un la solution. Observez chez ces derniers le positionnement des pieds, ils auront certainement bougés vers l’arrière car ils n’ont pas d’autres solutions en terme de motricité.

EXPÉRIENCE DANS LE SABLE

sport beach

Avez-vous remarqué lorsque vous étiez plus jeune, lorsque vous cherchiez à courir dans le sable, votre course était difficile et lente tandis que vos camarades étaient nettement plus rapide que vous. Il s’agit du problème des aériens. Le sable amortit l’élévation et le corps a du mal à avancer. La sensation de piétinement s’en ressent. La seule solution pour y échapper est de chercher une zone de sable mouillé. Les « terriens » sont donc meilleurs dans le sable que les aériens. Alors si vous êtes un professionnel du football ou du volley, il est probable que le Football ou du Volley sur la pla

FRÉQUENCE DE LA VISION

vision

Provenant de la théorie de Semir Zeki, ce scientifique est un neurobiologiste britannique spécialisé dans l’étude du cerveau visuel des primates et plus récemment des corrélats neuraux des états affectifs, tels que l’expérience de l’amour, du désir et de la beauté générés par les apports sensoriels dans le domaine de la neuro-esthétique.

Il a essentiellement travaillé sur la cartographie les zones visuelles du cerveau des primates (singes) en étudiant leurs connexions, ce qui l’a amené à définir plusieurs zones visuelles situées en avant du cortex visuel primaire (zone V1) du cerveau. Puis, il a réalisé l’enregistrement de cellules individuelles dans ces domaines, ce qui l’a amené à considérer qu’il y a une spécialisation fonctionnelle dans le cortex visuel, avec différentes zones visuelles entreprenant différentes tâches visuelles, telles que traitement de la couleur, du mouvement et de la forme et que le cerveau visuel traite ces différents attributs en parallèle.

Il a montré plus tard (University College London), en utilisant des techniques d’imagerie cérébrale, que les mêmes principes s’appliquent à l’organisation du cerveau visuel humain. Enfin, dans un travail plus récent, il a montré que le traitement parallèle semble s’étendre au-delà du simple traitement des signaux visuels à leur groupement dans le cortex pariétal. Son travail sur la vision des couleurs a été influencé par le travail et les méthodes d’Edwin H. Land, dont il a utilisé les techniques dans ses expériences physiologiques et d’imagerie cérébrale, ce qui l’a conduit à penser que la couleur est construite par le cerveau et qu’une zone visuelle spécialisée, la zone V4, est essentielle à ce processus.

Ces résultats ont soulevé la question de savoir comment les signaux traités dans ces zones visuelles distinctes sont intégrés pour donner une image unifiée du monde visuel. Dans des expériences psychophysiques menées avec des collègues, il a montré que nous percevons et prenons conscience de différents attributs visuels à différents moments, avec une couleur précédant le mouvement d’environ 80 ms et une forme (orientation) d’environ 40 ms, qu’il y a une asynchronie temporelle dans la vision qui est le résultat de différentes vitesses de traitement pour différents attributs. Cela l’a amené à suggérer que la conscience visuelle n’est pas unifiée : Il y a plutôt de nombreuses micro-consciences visuelles qui sont réparties dans le temps et l’espace et cette activité dans chaque zone visuelle peut acquérir une corrélation consciente sans devoir se rapporter à une autre zone corticale, tout en reconnaissant, éventuellement situé dans la formation réticulaire. Ainsi, la spécialisation fonctionnelle se manifeste dans la séquence temporelle avec laquelle nous voyons différents attributs tels que la couleur.

Pourquoi ?

Au regard de ces éléments, on en déduit une série d’indices pour identifier et analyser les principales préférences motrices (manière innée et naturelle de bouger dans laquelle on se réfugie, dès qu’une contrainte apparait, pour être le plus confortable possible, tout en dépensant le moins d’énergie possible).

Les sportifs utilisent cette technique pour amplifier leur savoir-faire naturel mais aussi éviter la blessure (Encore trop d’entraineurs coachent sans tenir compte de la motricité intrinsèque des athlètes, ce qui fait courir à ces derniers d’énormes risques de santé sans pour autant leur permettre d’accéder à un apprentissage immédiat…).

Il est indéniable que les tests réalisés montrent, rapidement, les notions d’équilibre, de mouvement et de signature posturale qui vont permettre à la performance d’être individualisée en fonction des préférences motrices mises à jour.

En effet, il s’agit de ne jamais oublier que c’est notre cerveau fait bouger notre corps et aligne notre posture.

De récentes études en neurosciences révèlent que nous avons chacun un cerveau différent et qu’il existe une signature corticale propre à chaque individu. Chaque cerveau est « précâblé » pour une posture et des mouvements que l’on appelle les signatures posturales et les préférences motrices.

​Au même titre qu’être gaucher ou droitier, chaque individu dispose de ses forces intrinsèques permettant de générer un mouvement naturel, source à la fois de performance et de régularité.

​En apprenant à décoder ces signatures et préférences motrices, il est possible de bouger dans le sens des préférences de notre cerveau. Ainsi, les sportifs optimisent leur homéostasie*, facilitent la guérison des blessures, des douleurs chroniques tout en améliorant leurs performances sportives.

* Homéostasie se définit comme étant un processus qui permet à l’organisme de se réguler et de maintenir les différentes constantes (l’ensemble des liquides de l’organisme) sur des valeurs normales. L’homéostasie s’utilise également lorsque l’on parle d’une entreprise. Elle se caractéristique alors comme un écosystème qui résiste aux changements et conserve un état d’équilibre. Il s’agit dans une logique de conduite de changement d’un point faible même si en général on y voit quelque chose de fiable et durable et a fortiori de positif.

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